1ERE MANIF MOUVEMENT RETRAITE 2023

💥 MANIF CE JEUDI À 11H !
📢 COMMUNIQUÉ du Comité de mobilisation réuni mercredi dernier à Rennes :
« La crise sociale, économique et climatique en cours nous touche d’ores et déjà toutes et tous : inflation et pénuries, prix du carburant et de l’énergie, avec des salaires qui ne suivent pas.
Alors qu’un discours décomplexé du gouvernement et des patrons nous promet un serrage de ceinture généralisé, les profits du capitalisme se portent on ne peut mieux : 80 milliards de dividendes distribués aux actionnaires du CAC40 en 2022. La coupe budgétaire ne semble concerner que les plus pauvres.
La réforme des retraites portée par le gouvernement, qu’il veut faire passer en force après l’échec de 2019, est une attaque majeure contre nos conditions de vie : suppression des critères de pénibilité, 44 ans de cotisation, âge légal de 64 ans mais en pratique retraite complète à 70 ans… Cette réforme va accentuer la concurrence entre des travailleurs-ses de tous âges, particulièrement les plus précaires sur le marché de l’emploi : travailleurs-ses non qualifié-es, femmes immigré-es, personnes handicapées, personnes LGBTI…
La question qui se pose aujourd’hui est celle de notre avenir, celui d’une jeunesse qui ne se voit proposer qu’emploie précaires et conditions de travail dégradées, pour qui la perspective de la retraite en bonne santé s’éloigne de plus en plus.
Mais ce qui se joue au delà de la réforme des retraites c’est également une série d’attaques sur nos conditions de vie, qui ont pour but la mise au travail généralisée de la population :
➡️ la réforme du chômage diminuant de 25% la durée d’indemnisation.
➡️ le projet de conditionner le RSA à 15-20h de travail gratuit par semaine
➡️ la loi dite « anti-squat » qui permettra en réalité d’expulser n’importe quel locataire à partir de seulement un mois d’impayé (avec des possibilités de recours grandement limitées).
La logique est partout la même : nous forcer à travailler plus longtemps pour moins cher, à accepter n’importe quelles conditions de travail pour pouvoir payer nos factures et nos loyers qui continuent d’augmenter. En somme, le projet est de nous faire payer la crise.
Cette situation ne doit pas rester sans réponse. Dès le début de son nouveau mandat Macron a du faire face à des grèves pour les salaires, avec des victoires significatives dans plusieurs secteurs.
Pour gagner nous devons poursuivre ce mouvement et le généraliser, par une mobilisation générale et massive.
Pour de meilleures conditions de vie maintenant et jusqu’à la retraite :
📣 Rendez-vous à la manifestation du jeudi 19 janvier, place Charles de Gaulle à 11h ! »

Temoignages : Contre la gestion organisée de la misère…

 

A RENNES, LES EXILE.E.S SONT TOUJOURS A LA RUE.
CONTRE LA GESTION ORGANISEE DE LA MISERE, PASSONS A L’ACTION !

Voici un texte écrit par des bénévoles et soutiens présent.e.s sur place aux cotés des exilé.e.s lors de l’expulsion de deux campements, ordonnée et menée par la préfecture, ce matin du 5 octobre à Rennes.

Ce témoignage est précieux pour comprendre cette crise.
Ceci n’est pas un énième récit misérabiliste sur la situation des exilé.e.s en France, même si il est nécessaire d’éclairer sur cette réalité, mais plutôt un appel à sortir de la résignation et de la gestion froide de ce cycle infernal pour envisager des actions plus directes…

EXPULSION AU PETIT MATIN, UNE ROUTINE BIEN ENCADREE

« Mercredi 5 octobre 2022, 6h30.
Aux portes du centre-ville, le square de La Touche accueille une centaine d’exilé.e.s sous des tentes, beaucoup de familles et de jeunes enfants entassé.e.s ici depuis plusieurs mois suite à l’évacuation d’un gymnase occupé au printemps dernier.

Le soleil n’est pas encore levé, on passe déposer du café au campement et sur la route on croise des camions de flics allant dans la même direction. Les exilé.e.s et leurs soutiens attendaient ce moment depuis trois semaines, sans connaitre le jour exact ni sans savoir quel sort leur serait réservé. La plupart ont déjà été confrontés à une évacuation : iels connaissent la procédure et attendent avec anxiété.

Dans le noir et le froid, l’évacuation commence, ici et en même temps au parc St-Cyr à quelques centaines de mètres de là. Un autre campement mais un scénario similaire : les flics verrouillent les accès, pressent les gens à s’organiser et à former une file d’attente pour recevoir les directives quant à leur avenir.

Un.e par un.e les exilé.e.s passent devant un.e employé.e de la préfecture. La procédure est froide et déshumanisante. La préf est venue avec ses flics mais aucun.e traducteur.ice n’accompagne le dispositif. Les exilé.e.s pour la plupart ne comprennent même pas les papiers qu’on leur remet. Le rôle de traducteur.ice incombe le plus souvent aux enfants, ces dernier.ère.s assument la lourde charge d’annoncer à leurs proches le verdict de la préfecture. La révélation de savoir si oui ou non iels auront un toit sous lequel dormir le soir même et si iels seront une fois de plus menacé.e.s d’expulsion du territoire. Les enfants ont l’habitude, iels endossent déjà quotidiennement la responsabilité de réaliser les démarches administratives et de faire les interlocuteur.ices avec les autres personnes. Pas d’école pour elleux aujourd’hui, iels patientent affaires en main avec leurs parents qu’on leur annonce la suite.

Une maman me confie que sa jeune fille adolescente avait un contrôle de maths important aujourd’hui, elle est très inquiète car l’année prochaine sa fille passe le baccalauréat et elle ne sait pas dans quelles conditions elle pourra le travailler…
C’est toujours le même problême : si c’est déjà compliqué pour des adultes en bonne santé, la vie à la rue est impensable pour des enfants. Alors que les jours se raccourcissent, qu’il n’y a pas ou peu d’éclairage et que les températures baissent, envisager sereinement de réviser ses cours et de faire ses devoirs est impossible.

C’est à leur tour à présent, l’employé.e de la pref leur tend un document et leur dit simplement : « Voilà, vous signez le papier et vous venez le 16 à St Jacques, ok suivant ! »

Je demande à la famille si iels ont compris, iels me font non de la tête. Je regarde le document qui n’est pas une proposition d’hébergement mais une convocation à la Police Aux Frontières (PAF). Alors iels m’interrogent, me demandent quoi faire maintenant, où trouver un hébergement, où dormir ce soir…

L’impuissance…On voulait y croire cette fois-çi, un hébergement même pour quelques semaines. Et bien non, iels nous la foutent à l’envers. On nous a tellement rabaché que l’Etat de droit veillerait à la plus élémentaire des sécurités – le droit à un toit et tout ça – qu’on y a cru. Qu’iels réquisitionneraient si besoin quelques immeubles vides… Et leur putain de mythe il tient encore.

On pensait que parquer tout le monde au même endroit faciliterait les procédures d’hébergement d’urgence, au final ce que ces exilé.e.s recueillent c’est surtout des convocations à la PAF pour se faire expulser du territoire.
Iels arrivent à nous manipuler assez subtilement pour qu’on ait l’impression d’être utile, de faire ça pour les familles, de les défendre, d’agir concrètement.
Finalement on devient presque des auxilaires de prefecture, on leur facilite le taf, iels n’ont plus qu’a venir de temps en temps pour distribuer les convocations administratives comme on distribue des petits pains.

D’UN CAMPEMENT A L’AUTRE, UN CYCLE SANS FIN

Pour ces familles, attendre l’expulsion pendant plusieurs semaines c’est un stress supplémentaire, une accumulation de plus après des mois, des années sous des tentes ou à s’entasser dans des lieux inadaptés.

Toutes les familles ont le même espoir : être relogées. Pourtant une grande partie d’entre elles n’auront aucune solution de « mise à l’abri ». [75 personnes sur 147 seront temporairement relogées]

L’intervention de la pref arrive presque comme un soulagement pour certain.e.s, un espoir vite douché d’avoir une solution même temporaire.

Quasiment la moitié des personnes expulsées ce matin même se retrouvent réinstallées en tente. Les solutions de « relogement » proposées par la préfecture se résume à quelques jours en hôtel ou en centre d’urgence : même les plus chanceux.ses se retrouveront quelques semaines plus tard dans un autre campement, un autre parc de la ville, un même cycle sans fin.

Mais pour l’instant il faut récupérer les tentes et les remonter ailleurs, faire des allers-retours pour aider l’ensemble des exilé.e.s, « relogé.e.s » ou non, à faire le déplacement puisque évidemment aucun moyen de transport ne leur a été proposé.

Certaines familles n’ont pas pu récupérer leurs affaires, elles crient devant les grilles du parc. Les flics nous observent et rigolent de la situation. Les services de la ville passent et ramassent les restes ne laissant aucune trace de ce campement, comme si personne n’avait vécu ici ces derniers mois.

Le parc des Hautes Ourmes sert de nouveau lieu « d’accueil », certain.e.s reconnaissent les lieux pour y avoir déjà campé par le passé… Après l’expulsion, la majorité des exilé.e.s sont alors sans matelas ni couvertures…pour cette nuit et les suivantes.

Les gens sont épuisés, iels sont en colère, ce serait peut-être le moment d’agir… Mais honnêtement je n’ai pas la force, je suis aussi épuisé.e de cette journée, je ne sais même pas si j’y crois. Eux non plus. On monte les tentes et je pars, je ne peux pas rester c’est trop, jsuis vidé.e.

L’inter Orga de soutien aux personnes exilées tente de réunir du monde devant la mairie pour marquer le coup, pas plus d’une dizaine de personnes seront présentes… les portes sont closes et bien tenues.

L’ETAT DELEGUE SON TAF AUX ASSOS ET A LEURS BENEVOLES !

De cette matinée, les médias se contenteront de relayer le récit de la préfecture, soulignant « la mise à l’abri » de certain.e.s sans détailler ni leurs conditions d’hébergements, ni la durée.
On versera dans la pathos sans jamais interroger la responsabilité de l’Etat ni celle de la municipalité, cette dernière trop fière d’annoncer qu’elle fait déjà plus que les autres… Et comme pour chaque hiver elle fera sa double page dans les journaux pour vanter ses abris d’urgence en pariant sur le fait qu’aucun journaliste n’ai la jugeote de vérifier et de se rendre compte qu’il ne s’agit que de 3 bungalows de chantier avec des lits de camps ouverts quelques heures la nuit…

Quant à la procédure d’expulsion de la préfecture elle est maintenant bien rodée, milimétrée. La pref ne veut pas d’images chocs qui pourraient indigner le citoyen lambda.
Alors elle délègue la gestion et la pacification aux associations qui servent d’intermédiaire entre les forces de police et les personnes à la rue.
L’Etat, en effet, a besoin d’auxiliaires civils pour l’aider à contrôler, organiser et gérer la misère.
Une gestion mécanique et strictement humanitaire rarement remise en cause par les assos : l’habitude et le sentiment de faire au mieux pour ne pas aggraver une situation déjà précaire.
Mais cette charité empêche aussi l’auto-organisation et les luttes qui pourraient enfin apporter des solutions concrètes sur le long terme. Si le milieu associatif met souvent en avant son principe de neutralité politique, il oublie aussi que la neutralité choisit toujours son camp : celui du pouvoir.

Moi même je n’arrive plus vraiment à comprendre ce que je ressens face à tout ça. Depuis un moment pourtant j’ai moins la tête dans le guidon, je ne suis plus de celles et ceux qui sont quotidiennement sur le terrain. Soit on déserte, soit on se blinde. On revoit les mêmes personnes d’une année à l’autre. Voir ces enfants grandir, ces familles s’aggrandir, ces adultes vieillir et leur état de santé se détériorer. Le contexte qui m’amène à revoir régulièrement ces personnes fait que j’aimerais ne plus jamais les croiser.
On s’interroge sur le sens de nos actions. Au final, nous faisons le taf de l’Etat, bénévolement, on tente de boucher les trous que son système creuse, et on s’épuise dans cette tâche sans fin.
Et si on s’arrêtait ? Pour que l’Etat prenne ses responsabilités, mais les prendrait-il ?

C’est ce qui revient toujours sur le terrain, ce sentiment d’impuissance individuelle et collective, cette voie sans issue.
Pourtant les exilé.e.s veulent se battre et nous aussi !

CONTRE LA RESIGNATION, ON PASSE EN FORCE !

Heureusement avec le temps et les rencontres on découvre une autre réalité. Autre que cette gestion quotidienne qui nous désarme, qui nous empêche de prendre du recul ou d’envisager une alternative.
On le sait pourtant, beaucoup d’exilé.e.s vivent en squat, le plus souvent en maison, sans dépendre d’aucune assos et encore moins de l’Etat. Une vie précaire mais moins que celle qu’on leur offre dans ces campements.

Alors si on cessait d’assumer ce rôle strictement humanitaire pour envisager cette situation dans son contexte politique et social, que la domination actuelle ne repose pas que sur le seul pouvoir de la matraque mais aussi sur l’intégration de ces mécanismes de contrôle qui rend l’individu acteur de son propre écrasement.

Et alors on ne se contenterait plus seulement de penser notre action dans le cadre prévu par le pouvoir, pour décider collectivement de nos pratiques qui ne seraient dictées que par notre objectif.

Et si on arrêtait de demander sagement, si on enfoncait les portes de la mairie et de la pref comme on ouvre au pied de biche ces propriétés vides de gens. Si on arrêtait d’appeler au calme et à la responsabilité tant que des gens se les caillent dehors.

Contre la machine à expulser,
contre la gestion de la misère,

Brule la PAF, brule la pref !

 

Retour sur cette mobilisation

RENNES, MARDI 18 OCTOBRE.
Retour sur ce début de mobilisation.
👉 LE MATIN : les lycées en force !
Avant le levée du soleil les lycéens-nes de Brequigny avaient déjà bloqué leur bahut. En nombre, bien organisés et masqués, iels ont pu tenir leur blocus et contrairement aux fois précédentes les flics sont restés à distance sans intervenir. En fin de matinée, les centaines de lycéens-nes mobilisés ont défilé jusqu’au centre pour rejoindre la manif unitaire.
Solidaires des salariés grévistes et des revendications du mouvement, les lycéens-nes se mobilisent aussi contre les différentes réformes néolibérales et autoritaires qui s’abattent sur elles-eux.
Aujourd’hui en France c’est près de 400 lycées qui ont été bloqué/débrayé !
👉 LE MIDI : Cortège sauvage en centre-ville !
Les rennais-es sont maintenant des habitués des appels syndicaux : toujours la même heure avec le même parcours de manif. Ils mobilisent les salariés sur la pause du midi et défilent en ordre sur une route balisée par la préfecture.
Et les habitudes ont la vie dure.
Les participants-es du cortège syndical sont tellement écrasés par la masse et par l’immobilisme qu’ils ne se rendent même pas compte que le cortège de tête – en grande partie constitué de lycéens-nes aujourd’hui – a réussit à briser le dispositif policier pour accéder au centre-ville.
Et c’est comme si de rien n’était que le cortège syndical – emmené par le Service d’Ordre CGT – a poursuivit sa balade préfectorale…
💥 Pendant ce temps-là, des centaines de manifestants-es déterminés investissaient le centre-ville bourgeois : en s’introduisant dans les galeries d’un centre commercial, en « bousculant » les flics sur leurs passages, en explosant quelques vitrines, en récupérant toutes les poubelles et matos de chantier pour multiplier feux et barricades de fortunes…
L’effet aurait été démultiplié si juste une partie de la manif syndicale avait eu l’idée de s’engouffrer dans la brèche.
📣 Car si nous ne pouvons pas bloquer le pays comme le font par la grève les salariés des raffineries, des transports et de l’énergie, nous pouvons en revanche par nos pratiques créer un rapport de force – aussi voir plus efficace – que les grévistes des secteurs stratégiques.
Car la grève des raffineries peut en cacher une autre : celle des lycéens-nes, étudiants-tes, chômeurs-ses et travailleurs-ses précaires… De tous les prolos qui par la grève peuvent libérer du temps pour s’organiser et passer à l’action collectivement pour bloquer l’organisation capitaliste.
👉 L’APREM : Préparez la suite…
Car au delà de nos appellations professionnelles nous partageons en commun une même condition d’exploitée. Et nous ne pourrons pas nous en libérer – ou même aujourd’hui la rendre plus supportable – si nous déléguons la lutte à quelques bastions ouvriers sans envisager l’ensemble de nos possibilités.
Cet aprem en manif, un tract circulait pour appeler à l’organisation du mouvement :
« Parce qu’une journée de mobilisation ne suffira pas, que nous voulons poursuivre la lutte, construire le mouvement et étendre les revendications sur la vie chère… »
🔥 Cet appel a été entendu et d’autres événements vont suivre, la mobilisation ne fait que commencer !
A RENNES ON A PAS DE PÉTROLE, MAIS ON A DES IDÉES (ET DES ALLUMETTES).

Mobilisation du 18 octobre 2022

MOBILISATION SOCIALE À RENNES, CE MARDI 18 OCTOBRE
🔴 RAPPEL IMPORTANT SUR LE RAPPORT SALAIRE/INFLATION :
En France depuis 1983 (le fameux tournant de la « rigueur » sous Mitterrand) les salaires ne suivent plus l’évolution de l’inflation (sauf pour le SMIC). Une véritable douille qui bien évidemment a toujours profité au patronat (car depuis les renégociations salariales ne parviennent généralement qu’à la moitié de la hausse réelle de l’inflation !).
Résultat : depuis 40 ans le pouvoir d’achat des salariés s’est peu à peu effondré !
Aujourd’hui, alors que l’inflation atteint des records, la différence entre salaires et croissance des prix frappe de plein fouet les salariés qui prennent enfin conscience de la douille.
👉 Les revendications salariales des grévistes dans les raffineries sont encore TRÈS LOIN de combler cette différence accumulée depuis ces 4 dernières décennies. Dépassons les revendications sectorielles et exigeons plus…bien plus !
📢 Alors que le gouvernement nous mijote un nouveau plan de rigueur, que les médias nous etouffe sous la propagande patronale et que les syndicats réformistes appellent déjà aux « sacrifices »… MOBILISONS-NOUS aux côtés de la base ouvrière des syndicats en lutte pour créer un véritable rapport de force.
SEULE LA LUTTE PAYE !
➡️ RENDEZ-VOUS CE MARDI À RENNES :
11H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE.

TUTO SUR LA PRISE D’IMAGE…

 

Les flics exploitent toutes les images à disposition à des fins judiciaires. Des images qu’ils prennent eux-mêmes ou qu’ils saisissent sur un tiers, via les réseaux ou directement sur/chez l’auteur des images : saisie, perquisition…

Même les images d’apparence anodines peuvent servir dans les enquêtes comme éléments de comparaison (vêtements avant/après, présence sur les lieux…)

Images amateurs ou pro, live facebook, direct Tv… sont souvent plus utiles pour les flics que les caméras de surveillance.

Visionnez la vidéo dans son intégralité et renseignez-vous sur les conséquences que les images peuvent avoir sur les acteurs-rices de la lutte.

QUELQUES LOGICIELS INDISPENSABLES (ET GRATUITS) :

  • Pour effacer définitivement vos données de votre PC : logiciel ERASER
  • Pour flouter et supprimer les méta-données : logiciel GIMP
  • Pour se créer un mail sécurisé (gratuit et sans téléphone) : RISEUP ou PROTONMAIL
  • Pour naviguer sur internet de manière anonyme (changement d’adresse IP) : navigateur TOR

Mobilisation contre le banquet de Bardella (RN)

MOBILISATION ANTIFASCISTE

– Retour sur cette matinée (25/09/2022)
👉 Ce dimanche midi à Bruz (une dizaine de km de Rennes), Jordan Bardella organisait un « banquet champêtre » avec une centaine d’adhérents Bretagne du RN. Un événement privé (l’adresse n’étant pas publique) dans le grand domaine équestre d’un ancien candidat FN. L’étoile montante du parti néo-fasciste – président par intérim – est en tournée pour son élection à la tête du RN. L’euro-député Bardella, qui fait déjà parti de la famille Le Pen, ne s’attendait pas à l’accueil que lui réservait les antifascistes de Rennes…
⛔ Rappelons que nous ne sommes pas dupes de la stratégie de dédiabolisation du RN, la façade change mais les idées restent. Aujourd’hui, on le voit au parlement et dans plusieurs pays d’Europe, l’extrême-droite compose et s’allie avec les autres partis bourgeois pour accéder au pouvoir. Le RN n’a jamais été et ne sera jamais un parti anti-système, il n’est qu’un rouage de la machine capitaliste. C’est un parti du bloc bourgeois, xénophobe et réactionnaire, partisan et acteur de la répression contre nos mouvements.
« Tuons le fascisme dans l’oeuf, ici et maintenant. »
➡️ A Rennes c’est cette stratégie offensive qui est à l’œuvre depuis une décennie : empêcher dans la rue l’organisation et l’implantation de ces idées nauséabondes.
Grâce à ce nouvel espace ouvert qu’est l’Assemblée Générale Antifasciste de Rennes , et qui a réunit ces derniers jours des centaines de partipants-es, nous pouvons nous mobiliser rapidement et massivement.
Pour aujourd’hui, la difficulté étant de réunir assez de monde en si peu de temps un dimanche matin à une dizaine de km de Rennes pour un événement incertain.
👊 Pari réussi ! Près de 200 manifestants-es déterminés sur place en face d’une compagnie de CRS mobilisée pour défendre le lieu. Après près d’une heure d’affrontements, une partie du cortège a pu s’introduire dans le domaine et se confronter à la garde prétorienne du parti (le DPS). Cette dernière a été débordé et une de leur voiture fracassée. Les forces de l’ordre ont du pénétrer dans le domaine pour stopper l’avancée… Lacrymos, feux d’artifice et jets de projectiles ont assaisonné le tout, un gueuleton rance un peu piquant pour les adhérents du parti.
🌡️Ceci n’est qu’un début et ce n’est pas leurs logorrhées victimaires et autre inversement sémantique qui nous arrêterons.

3 ANS DEJA !

💥 GILETS JAUNES : UN MOUVEMENT HISTORIQUE !

A sa naissance en octobre 2018, personne n’avait imaginé qu’une protestation contre l’augmentation du prix des carburants prendrait autant d’ampleur.
Un mouvement spontané et incontrôlé, autonome des partis et des syndicats, regroupant des gens qui ne se connaissaient pas et qui vivaient souvent isolés.
Il aura suffit de quelques semaines de luttes (occupations, sabotages, blocages, émeutes…) pour faire plier Macron et son système.
📢 UN MOUVEMENT SOCIAL HISTORIQUE qui a su faire céder un gouvernement néolibéral :
✔️ Annulation de la hausse des taxes carburants
✔️ Gel des prix du gaz et de l’électricité
✔️ Baisse d’impôts pour 17 millions de foyers
✔️ Réindexation des retraites sur l’inflation
✔️ Hausse du SMIC de 100 euros (une douille absorbée par les allocs)
✔️ Plusieurs aides supplémentaires : chèque-énergie, prime transport…
(Liste non-exhaustive)
📢 MAIS LA PRINCIPALE VICTOIRE DES GILETS JAUNES c’est de permettre à des gens isolés et délaissés de se retrouver et de lutter ensemble, d’imaginer et d’agir pour une autre sociéte.
LES GILETS JAUNES N’ONT PAS DISPARU.
👉 En 2018, par la lutte, ils ont mis un frein à la politique anti-sociale du gouvernement Macron.
👉 En 2019, ils ont continué malgré la répression.
👉 En 2020, la pandémie les a enfermé chez eux, condamnés au silence et à l’isolement.
👉 A présent : l’inflation, la crise sociale et écologique, la société de contrôle…et le cirque des élections.
NOUS N’AVONS JAMAIS EU AUTANT BESOIN DES GILETS JAUNES.
Bon anniversaire !

Brève d’actualité 30/01

« LE CARBURANT EST UN PRODUIT DE LUXE ! »

Ce samedi, les Gilets Jaunes de St-Brieuc ont mené une ACTION DE BLOCAGE d’une station de service pour dénoncer la nouvelle augmentation des prix des carburants.
C’est un pic jamais atteint, en comparaison les prix sont 10% plus élevés qu’à l’automne 2018 (autre pic exceptionnel) quand débutait la révolte des GJ.
🔴 TOUT AUGMENTE ?!
TOUT SAUF NOS SALAIRES ET NOS ALLOCS !
🤔 MAIS POURQUOI ?
👉 LES PATRONS augmentent les prix, ils répercutent la hausse des carburants et des matières premières sur les produits pour préserver LEURS PROFITS.
Eux ne sont pas impactés, car ils ont les leviers de la production et de la distribution. Et ils préfèrent s’entendre entre eux plutôt que de rogner sur LEURS PROFITS.
👉 L’ETAT pourrait faire un effort, comme baisser LES TAXES (la TIPP – taxe sur les carburants – constitue une grande partie du prix à la pompe par exemple), mais il n’en fait rien.
Il pourrait augmenter LES SALAIRES, mais LES PATRONS disent non, pour préserver encore une fois LEURS PROFITS, et l’ETAT est très à l’écoute DES PATRONS…
Au lieu de ça l’ETAT nous file des miettes (les 100 balles vous vous souvenez) qui ne compensent absolument pas les augmentations de prix, et L’ÉTAT ose se prétendre généreux alors que ces miettes ne représentent qu’une infime part de ce que L’ÉTAT gagne avec l’augmentation des TAXES prélevées sur les prix que les PATRONS font gonfler pour préserver LEURS PROFITS… 😵
👉 ET LES PROLETAIRES ?
Si vous avez suivi jusqu’ici vous aurez compris que c’est la douille pour nous, car on ne dispose d’aucun levier pour résister à ces hausses. On ne fixe ni les SALAIRES, ni les TAXES, et si les travailleurs-ses fournissent la force de travail iels ne touchent aucun PROFITS.
Certains vous diront d’attendre encore, que c’est le contexte international et tout ça (spoiler : les prévisions ne sont pas optimistes).
D’autres vous disent déjà d’attendre les élections pour gratter quelques promesses clientélistes, mais on le sait maintenant quelque soit le résultat ils nous feront serrer la ceinture.
📢 Ce qu’il nous reste, les Gilets Jaunes nous l’ont montré, notre seul levier c’est LA LUTTE.
Jeudi dernier LES SYNDICATS appelaient à la mobilisation contre la vie chère, quand bien même l’appel aurait été largement suivi la pratique syndicale aujourd’hui consiste à faire tourner en rond bien sagement les manifestants-es sur la pause du midi…
Comme en novembre-décembre 2018 il nous faut recréer un véritable RAPPORT DE FORCE.
En janvier 2019, l’ETAT et les PATRONS sous pression ont dû céder en partie aux revendications des Gilets Jaunes, une première brèche dans l’étau du pouvoir.
Nous connaissons la recette 🔥
C’est mieux que d’étouffer sous la précarité, N’ATTENDONS PLUS 💥

CONVOI DE LA LIBERTE

🚨 « CONVOI DE LA LIBERTÉ » : QU’EST-CE QUE C’EST ?

Rapide aperçu de cette mobilisation qui agite les réseaux sociaux depuis plusieurs jours et qui réunit déjà des centaines de milliers d’intéressés !
L’opération qui devrait débuter le 10 février prochain et s’étaler sur plusieurs jours entend mobiliser plusieurs convois pour bloquer Paris et/puis Bruxelles.
Si cette mobilisation s’inspire des évènements en cours au Canada c’est un mouvement bien plus profond qui s’organise.
👉 CONVERGENCE DE LUTTES
Augmentation générale des prix, précarité et inégalités croissantes, restrictions sanitaires, répression…
C’est un ensemble de colères et de revendications qui ressort des différents appels et commentaires sur les groupes FB et Telegram, on rappelle l’urgence de la situation et on multiplie les appels à l’unité.
« L’urgence est démocratique, sociale, écologique, l’accès aux soins pour tous et non sécuritaire. »
(Communiqué France Convoy)
👉 COMME UN AIR DE DÉJÀ VU
Cette mobilisation massive sur les réseaux sociaux en rappelle une autre trois ans plus tôt. A l’automne 2018, le mouvement des Gilets Jaunes commençait à s’organiser sur Facebook, une effervescence numérique qui réunissait des dizaines de milliers de personnes isolées, et qui se concrétise physiquement le 17 novembre avec des occupations de ronds-points et des opérations routières.
Comme en 2018, on ne retrouve aucun partis ou syndicats à la manœuvre mais un ensemble d’anonymes et de groupes récents mobilisés contre le pass et aux côtés des Gilets Jaunes.
👉 CONVERGENCE EUROPÉENNE
L’objectif final du convoi est Bruxelles, capitale européenne, pour le 14 février. Plusieurs autres mobilisations venus de pays voisins s’y retrouveront également.
Car le mouvement est aussi européen, il fait écho à l’appel du 23 janvier dernier qui a réunit des dizaines de milliers de manifestants-es de plusieurs pays à Bruxelles et qui a pris de court les autorités belges.
👉 LA PRATIQUE : LE MOUVEMENT AU CANADA
L’opération s’inspire de l’exemple de la mobilisation canadienne.
De l’autre côté de l’Atlantique, à Ottawa, des milliers de personnes et des centaines de camions occupent et bloquent une partie de la capitale depuis plus d’une semaine. Le mouvement « convoi de la liberté » s’est formé après les annonces du gouvernement Trudeau concernant de nouvelles restrictions sanitaires : obligation vaccinale et suppression des indemnités chômage pour les non-vaccinés.
L’opération s’appuie sur une mobilisation de milliers de chauffeurs poids-lourds « indépendants », ces derniers sont prêts à tenir le siège de la ville grâce au ravitaillement organisé par des milliers de soutiens qui leur apportent nourriture et matériel. La ville est encore aujourd’hui en partie paralysée, les commerces fermés et le gouvernement sous pression.
📸 La couverture médiatique des évènements au Canada se concentre essentiellement sur les tentatives de récupération du mouvement par des militants d’extrême-droite. Cela fait encore écho au traitement médiatique en France aujourd’hui et en 2018 avec les GJ.
👉 A QUOI D’ATTENDRE ?
Il est difficile d’estimer la capacité de mobilisation juste à travers le prisme des réseaux sociaux.
Le succès de l’opération à Ottawa tient par la mobilisation de camionneurs « indépendants » et sur leurs capacités à bloquer les artères d’une grande ville, longtemps en étant approvisionné.
Le scénario sera différent ici.
Comme en novembre 2018, il s’agira de mobiliser des cortèges de véhicules personnels mais en plus d’organiser un réseau de ravitaillement pour tenir plusieurs jours.
Malgré la difficulté logistique, l’opération a le mérite de proposer d’autres formes de mobilisation et d’action, surtout après plusieurs mois de manifestations anti-pass qui ne proposent aucune forme de dépassement.
Le plus important est l’énergie indéniablement présente dans cette nouvelle initiative, tout comme la volonté de s’organiser et se retrouver, enfin.
A suivre 💥
🔴 Liens des groupes Facebook et Telegram en commentaires !
📢 LES DATES ICI :
👉 Départ des convois : 10 février.
👉 Point de convergence Bretagne :
Châteaubourg, vendredi matin.
👉 Paris le weekend du 12 et 13 février.
👉 Arrivée à Bruxelles et convergence européenne à partir du 14 février.