Archives de catégorie : 2022

Ensemble des articles inclassables de l’année 2022

RETOUR SUR LA CORSE 14/03

 UN RÉCAP’ DES ÉVÈNEMENTS EN CORSE : la situation insurrectionnelle sur l’île, le rôle de la jeunesse dans les émeutes, le jeu politique des nationalistes au pouvoir et de l’Etat…

📢 SOLIDARITÉ avec tous-tes les prisonniers-ères politiques, notamment les détenues basques enfermées à Rennes (à plus de 800km de leurs proches).

💥 Courage à la nouvelle génération corse en lutte.

CONTRE L’ÉTAT ET LE CAPITAL, PAS DE PAIX.

LIBRE FLOT 20/03

UN CAMARADE enfermé depuis plus d’un an a entamé sa troisième semaine de grève de la faim.

👉 PLUS D’INFOS SUR LE BLOG DES COMITÉS DU 8/12 : soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org

📢 Solidarité avec tous-tes les prisonniers-ères politiques !

1er MAI DETER 2/05

🎨 RENNES – 1ER MAI DETER 🔥

Retour sur cette journée pas comme les autres.
Hier, au cours de « la journée internationale de lutte de la classe ouvrière » – ou « fête des travailleurs »… – plusieurs événements ont eu lieu à Rennes.
👉 Celui qui nous intéresse était appelé par l’Assemblée Générale Antifasciste de Rennes, en début d’aprem place de la mairie. Comme les précédentes fois, la préfecture avait interdit le rendez-vous. [L’appel comme à l’accoutumée n’était pas déclaré pour des raisons évidentes de rapport avec les autorités et pour des questions juridiques.]
🛴 Dans une ville quasi-déserte, dépourvue de transports publics, la manif « interdite » a réunit moins de participants-es que les weekends précédents, nous étions environ 300 contre un important dispositif policier (plusieurs centaines, canon à eau & co..).
👮 Les premières personnes rassemblées ont été dès le départ prises à partie par les flics, sans raison. Un manifestant interpellé a pu être récupéré par la solidarité et la détermination collective, mais un autre n’y a pas échappé. Les gendarmes n’ont eu ensuite qu’à gazer la place pour faire reculer le cortège qui commençait à s’étoffer.
💥 Ce faux départ n’allait pas entamer la motivation des manifestants-es, loin de là !
« PLUTÔT BATTRE LA PAVÉ QUE BATTRE EN RETRAITE – 1ER MAI DETER »
(inscription sur la banderole de tête)
👊 Bloqué aux portes de l’hyper centre-ville, le cortège en a profité pour aller rendre visite aux trop nombreuses AGENCES D’INTERIM présentes sur le boulevard Liberté.
Ces mêmes agences qui pressent jusqu’au jus les travailleurs-ses précaires, dans des boulots payés au lance pierre. Ces boîtes d’intérim qui répondent toujours présentes pour briser une grève dans une entreprise en détachant des précaires pour remplacer des travailleurs-ses en lutte.
🎨 Casse, tags et jets de peinture ne sont que de simples avertissements pour rappeler la responsabilité de ces acteurs dans notre exploitation quotidienne.
Idem pour les agences immobilières qui pullulent à Rennes, qui par la spéculation nous condamnent à vivre dans des taudis toujours plus chers, et qui nous excluent toujours plus loin du centre-ville.
Ce centre-ville aux logements inabordables, complètement embourgeoisé après des décennies d’investissement public. Un bourg aseptisé, qui ne compte plus que des boutiques de luxe et des restos chics.
👉 C’est pourquoi nous multiplions les appels et les actions dans l’hyper centre. Pas par simple fétichisation de l’affrontement avec les flics qui s’y cantonnent, mais pour récupérer un territoire qui nous appartient. En bordélisant régulièrement cet espace, en saccageant tout ce qui symbolise le Capital, en perturbant cette apparente perfection du mode de vie bourgeois…
Se mobiliser une fois par semaine pour foutre le zbeul en ville s’est probablement insuffisant pour stopper cette expansion bourgeoise, il faudrait répandre ce chaos quotidiennement dans ces rues pour faire fuir le friqué… Alors allons-y ! Multiplions-les actions et nuissances en ville (tags, casse, feux, attaques…) pour voir un réel changement.
💣 Mais pendant ce temps-là, nous ne pouvons déserter et fuir loin comme doivent le faire aujourd’hui les manifestations déclarées.
Hier, nous avons à nouveau démontrer que le centre-ville n’est pas une forteresse bourgeoise inaccessible. Après quelques arrêts boulevard Liberté – le temps aussi de mettre en place quelques barricades de fortune et d’attirer les forces de l’ordre – le cortège est reparti et a forcé l’allure pour tenter une percée dans l’hyper centre.
Objectif atteint !
Le cortège a retrouvé ses habitudes dans les ruelles du vieux centre jusqu’à place St-Anne, débordant ainsi le dispositif policier.
Au final, les flics auront été incapables de disperser le cortège malgré les gaz et la pression constante. Étrangement c’est l’entrée dans la rue de St-Malo, ou se tenait la « fête de la paresse » et l’ambiance pesante des nombreux badauds, qui a étouffé les dernières énergies du cortège.
💰Rien d’étonnant pourtant, une fête soi-disante « populaire » en plein centre-ville organisé par des petits patrons un 1er mai et largement subventionné par les pouvoirs publics…
Ni fête du Travail ni fête de la paresse.
SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CELLES ET CEUX QUI LUTTENT À TRAVERS LE MONDE 🏴
A bientôt dans la rue.

RIPOSTE FESTIVE EN CENTRE-VILLE 7/05

🎉 RIPOSTE FESTIVE EN CENTRE-VILLE !

Jeudi soir avait lieu une nouvelle fête sauvage comme le parc du Vieux St-Etienne en connait depuis plusieurs mois. Plus de 200 fêtards s’étaient réunis devant l’ancienne église pour danser gratuitement sur de la techno.
👮 A minuit passé, une vingtaine de flics se tapent l’incrust’ et interviennent en force pour saborder la soirée. Gazeuses en main et accompagnés de chiens muselés ils percent dans la foule pour trouver l’origine de la perturbation sonore…en vain. La source semble s’être évaporée comme si elle n’avait jamais existé. Ne reste autour des uniformes que les fêtards, pas pressés de déguerpir et d’abandonner le terrain.
👊 Rapidement les slogans brisent le silence pesant et exigent le départ des flics pour relancer la soirée. Très irrités par l’indiscipline générale, ces derniers ne tardent pas à user sans modération de leurs gazeuses à bout portant pour disperser les récalcitrants. Quelques minutes plus tard et dizaines de mètres plus loin, les yeux rougis, les fêtards haussent le ton et un cortège se constitue face à la ligne de flics. Démunis face aux gaz, le cortège entame un petit tour de quartier pour respirer, deux voitures sont portées en travers de la rue pour freiner l’avancée policière. Quelques tags fleurissent sur les murs et les slogans reprennent de plus belle. Des barricades de fortune sont dressées et on rejoint la place St-Anne. Visiblement pressés de rentrer chez eux les flics inondent la place de gaz lacrymo et pointent des LBD sur le cortège…mais cela n’a pas l’effet escompté. Les palets de lacrymogènes sont renvoyés et des bouteilles de verres éclatent à proximité des keufs, les fêtards sont décidés à reprendre la direction du parc quoiqu’il en coûte pour poursuivre la soirée.
👍 Les flics impuissants et vulnérables déclarent vite forfait. Le parc est repris et la musique reprend ses droits comme si de rien n’était. Aucun uniforme ne viendra plus se pointer du reste de la soirée qui s’acheva aux alentours de 3h sans accro.
Preuve s’il en fallait que rien n’arrête un peuple qui danse 🔥

📢 Vive la fête libre et sauvage, et à bientôt dans la rue !

Une expérience collective de SQUAT 24/05

JOYEUSE OCCUPATION & RÉSISTANCE

– Retour sur une expérience concrète en cours à Rennes.

🎉 Ce samedi près d’une centaine de personnes se sont retrouvées toute l’après midi – autour d’un banquet et de plusieurs activités festives – pour célébrer la solidarité dans un quartier de Rennes en pleine renaissance.
👉 En effet depuis plusieurs mois, une quarantaine de personnes sans abri – dont une quinzaine d’enfants – ont trouvé refuge dans plusieurs maisons abandonnées d’un quartier pavillonnaire condamné à la destruction.
👨‍👩‍👧‍👧 Ces nouveaux habitants-es, considérés par la loi comme « illégaux », ont pu retrouver une vie digne et sereine après des années d’errance et d’incertitude, des années dans l’enfer de la rue.
« Un esprit solidaire et collectif du voisinage, qui a permis à ces nouveaux habitant.e.s de s’implanter sereinement et de penser l’habitat comme un espace collectif. » (extrait d’un tract diffusé ce samedi)
👍 A présent, ils cotoient et s’épanouissent avec les habitants-es « légaux » de ce quartier. Ces derniers, résignés à la vue de ces maisons vides, ont accueilli avec une incroyable générosité et bienveillance ces nouveaux arrivants inattendus.
👊 Cette solidarité s’est encore manifestée ce samedi au cours de cette fête de quartier, l’occasion de célébrer la fin de la première phase des occupations – marquées par les traditionnels passages de policiers et d’huissiers – pour entamer la phase judiciaire. Les occupants-es sont maintenant dans l’attente fébrile de leur procès.
⚖️ Soutenus par tout un quartier ils espèrent signer une convention renouvelable avec le gestionnaire pour pourvoir continuer à y vivre et à y entretenir un lien social jusqu’à la destruction définitive des habitations (qui ne doit pas intervenir avant 2025 !)
Si aux yeux de la loi ils ont des statuts différents, qu’ils soient « légaux » ou « illégaux » ils sont tous-tes sommés – à des échéances différentes – de quitter les lieux car au final c’est l’ensemble du quartier qui est appelé à disparaitre d’après les plans de rénovation urbaine de Rennes Métropole.
« Actuellement notre lutte est de créer un rapport de force afin de les obliger à laisser les précaires occuper ces logements vides. »
⚙️ Rennes est une métropole en pleine croissance et qui au nom d’un appétit toujours plus insatiable de béton n’hésite pas à briser des réseaux de solidarité patiemment tissés au fil des années. Cette transformation se fait toujours aux dépends des plus pauvres, éternels perdants de la restructuration capitaliste, toujours plus isolés et invisibilisés.
⚠️ Face à cette situation, les organisations traditionnelles de solidarité ont déjà à maintes reprises interpellées les pouvoirs publics – qu’ils soient locaux ou nationaux – sans être entendues.
Elles sont contraintes de loger des centaines de personnes sous des tentes ou temporairement chez des habitants-es solidaires.
👩‍🏫 Car les autorités non seulement ne respectent pas le droit au logement mais refusent également d’appliquer la loi sur les réquisitions qui permettraient de répondre à tous les besoins.
Rien d’étonnant quand on sait que le premier rôle de l’Etat est de garantir toutes les formes de propriété privée, même quand l’intérêt ou le bon vouloir du propriétaire est de laisser ses biens vides au détriment de l’intérêt commun.
🔨 Nous devons donc prendre nos espaces nous-mêmes, c’est à dire les squatter. Mais la question n’est pas seulement de les prendre, il s’agit aussi de les défendre. Cette défense ne doit pas se résumer à se cacher, à s’enfermer derrière un mur ou à se reposer sur des procédures judiciaires. Il faut également s’ouvrir vers l’extérieur, parler aux gens, se rencontrer et lier sa propre situation à la situation du quartier où on se trouve.
✌️ C’est l’expérience initiée dans ce quartier de Rennes depuis le début de l’année, lier par la lutte des situations différentes pour répondre à des besoins communs.
Besoin d’entraide et de collectif contre la logique du pouvoir capitaliste qui veut nous monter les uns contre les autres et nous isoler.
Besoins immédiats et vitaux contre la logique du pouvoir institutionnel qui veut nous rendre dépendant de lui et mieux nous controler.
Des solutions concrètes existent, diffusons et multiplions ce type d’initiative.
DES GENS SONT A LA RUE ?
DES MAISONS SONT VIDES !
👊 OCCUPONS-LES 🛠️
[Aucune citation précise de lieux ou de personnes n’est faite pour préserver la tranquilité de ce quartier et de ses habitants-es.]