RENNES, MARDI 18 OCTOBRE.
Retour sur ce début de mobilisation.

Avant le levée du soleil les lycéens-nes de Brequigny avaient déjà bloqué leur bahut. En nombre, bien organisés et masqués, iels ont pu tenir leur blocus et contrairement aux fois précédentes les flics sont restés à distance sans intervenir. En fin de matinée, les centaines de lycéens-nes mobilisés ont défilé jusqu’au centre pour rejoindre la manif unitaire.
Solidaires des salariés grévistes et des revendications du mouvement, les lycéens-nes se mobilisent aussi contre les différentes réformes néolibérales et autoritaires qui s’abattent sur elles-eux.
Aujourd’hui en France c’est près de 400 lycées qui ont été bloqué/débrayé !

Les rennais-es sont maintenant des habitués des appels syndicaux : toujours la même heure avec le même parcours de manif. Ils mobilisent les salariés sur la pause du midi et défilent en ordre sur une route balisée par la préfecture.
Et les habitudes ont la vie dure.
Les participants-es du cortège syndical sont tellement écrasés par la masse et par l’immobilisme qu’ils ne se rendent même pas compte que le cortège de tête – en grande partie constitué de lycéens-nes aujourd’hui – a réussit à briser le dispositif policier pour accéder au centre-ville.
Et c’est comme si de rien n’était que le cortège syndical – emmené par le Service d’Ordre CGT – a poursuivit sa balade préfectorale…

L’effet aurait été démultiplié si juste une partie de la manif syndicale avait eu l’idée de s’engouffrer dans la brèche.

Car la grève des raffineries peut en cacher une autre : celle des lycéens-nes, étudiants-tes, chômeurs-ses et travailleurs-ses précaires… De tous les prolos qui par la grève peuvent libérer du temps pour s’organiser et passer à l’action collectivement pour bloquer l’organisation capitaliste.

Car au delà de nos appellations professionnelles nous partageons en commun une même condition d’exploitée. Et nous ne pourrons pas nous en libérer – ou même aujourd’hui la rendre plus supportable – si nous déléguons la lutte à quelques bastions ouvriers sans envisager l’ensemble de nos possibilités.
Cet aprem en manif, un tract circulait pour appeler à l’organisation du mouvement :
« Parce qu’une journée de mobilisation ne suffira pas, que nous voulons poursuivre la lutte, construire le mouvement et étendre les revendications sur la vie chère… »

A RENNES ON A PAS DE PÉTROLE, MAIS ON A DES IDÉES (ET DES ALLUMETTES).