MANIF 16/04

RENNES : BALADE SAUVAGE EN CENTRE-VILLE !

Hier après midi des centaines de jeunes individus, mobiles et déterminés, ont retourné le vieux centre-ville bourgeois de Rennes aux cris de : « NI MACRON NI LE PEN ».
📢 ST-ANNE : THE PLACE TO BE !
On ne savait pas à quoi s’attendre en ce début de vacance et en cette journée trop ensoleillé pour attirer les foules.
L’appel lancé par l’Assemblée Générale Antifasciste de Rennes était un choix tactique audacieux. Car au même moment se tenait une autre manifestation contre le fascisme et le racisme – qui a réunit plusieurs milliers de personnes – appelée par le Comité des Sans-Papiers 35. Deux appels aux objectifs similaires mais aux pratiques différentes. L’une déclarée et l’autre « INTERDITE » la veille par la préfecture. Mais malgré les menaces de l’Etat et l’important dispositif policier, la manif antifasciste en centre-ville a bien eu lieu.
Près de 500 manifestants-es se sont retrouvés à 14h place st-anne, dans un espace réduit entre une ligne de gendarmes mobiles et des terrasses bondées. Chants et slogans ont rapidement mis fin à l’ambiance anxiogène imposée par la préfecture, le cortège a réussi (en restant solidaire) a s’extraire et a défiler dans le centre-ville malgré les tentatives de dispersion sous les gaz.
👊 LES DÉMÉNAGEURS-SES BRETONS EN ACTION !
Poursuivi par une compagnie de gendarmerie mobile et par la compagnie locale de flics, le cortège très mobile a su se répandre avec facilité dans les artères de la vieille ville, multipliant les tags sur sa route, et semant quantité d’obstacles pour ralentir l’intervention des forces de l’ordre.
Des barricades improvisées mais terriblement efficaces pour empêcher la progression des keufs et ainsi leur interdire toute possibilité de charges sur le cortège (aucune interpellation n’a été possible).
Les manifestants-es n’ont pas chômé pendant plus de 3 heures pour entasser du mobilier urbain dans les ruelles. Tous les chantiers et les halls d’immeubles ont été débarrassé de leurs encombrants grâce à une participation massive et festive des membres du cortège.
💥 MARATHON POLICIER…POUR RIEN
A plusieurs reprises, les GM se sont retrouvés en situation de reculer, limités dans leurs mouvements par des obstacles et assaillis par des volées de pierres. Écrasés par l’endurance du cortège et par sa détermination, le dispositif policier a fini par céder ! Non seulement les flics ont été incapables de limiter les actions du cortège en centre-ville mais ils n’ont pas réussi à empêcher la jonction entre les deux manifs de la journée. Après presque 3 heures de jeu du « chat et de la souris », le cortège – parti de st-anne – est parvenu a passer au sud des quais, les flics se mangeant une dernière humiliation en se fracassant piteusement sur une barricade hissée in extremis sur leur chemin…
☑️ En fin de journée, nous avons donc pu accueillir (avec même quelques minutes d’avance) l’arrivée de la manif déclarée des sans-papiers et nous joindre à eux, tous-tes solidaires et déterminés contre le fascisme !
👉 BILAN TACTIQUE : On disait le centre-ville verrouillé et imprenable depuis des années…deux manifs en moins d’une semaine ont démontré le contraire. A qui s’en donne les moyens rien n’est impossible.
Contre la résignation et la division, restons solidaire et déterminé.
Le combat continu, prochain rendez-vous ce mardi : assemblée contre le fascisme (18h université VIllejean R2).

NI BANQUIER NI RACISTE,

LA SEULE SOLUTION C’EST LA RUE !

APPEL 23/04

💥 RIPOSTE SOCIALE ! DIMANCHE 20H

– Rennes, place St-Anne –

« CE QUE NOUS N’AURONS PAS DANS LES URNES, NOUS L’AURONS DANS LA RUE !
Au premier tour, sans grande surprise, le candidat de la bourgeoisie et celui des fascistes sont arrivés en tête. Le soir même, puis le week-end suivant, nous étions un millier à défiler dans les rues de Rennes, à manifester contre le « choix » qu’on veut nous imposer. Si l’on s’en tient à la voie des urnes, quel que soit le vainqueur de cette élection, on nous promet 5 ans de mesures répressives et autoritaire (sans compter le racisme décomplexé exprimé par Marine Le Pen). Au lieu de laisser la morosité s’installer, nous avons pris la rue par centaines, faisant résonner l’écho d’une autre voie que celle des élections : le mouvement social.
A l’aube du second tour, les injonctions au « barrage » fusent. Comme si Macron était un barrage à l’extrême droite alors que celle-ci n’a fait que prendre en puissance sous son mandat. Comme si Le Pen était un barrage à Macron alors qu’elle propose les mêmes politiques antisociales, la même
soumission généralisée au monde du travail dès le plus jeunes âge, qu’elle est la candidate des flics et de l’écrasement des mouvements sociaux, qu’elle promet en plus de faire la traque aux minorités. Ne faisons pas attendre notre réponse, organisons la riposte ! C’est le mouvement social qui s’est dressé contre 5 ans de Macron, et que ce soit l’un ou l’autre qui l’emporte, c’est le mouvement social qui s’opposera à leur politique ! C’est dans la rue que nous portons nos luttes anti-patriarcales, anti-validistes, écologistes, anti-racistes et contre l’islamophobie qui s’accrut.
Dès maintenant, bloquons tout, occupons partout, organisons nous en assemblées générales et en comité de mobilisation !
Prenons la rue, laissons déborder notre rage et notre détermination ! »
📸 Vu sur les murs de Rennes cette semaine.

MANIF 24/04

💥 « NOUS L’AURONS PAR LA RUE ! »

– Rennes, dimanche 24 avril –

Retour sur les évènements et la tactique de cette soirée :
Hier soir, dans le centre-ville de Rennes dès 20 h et à l’appel de l’Assemblée Générale Antifasciste de Rennes, entre 800 et 1000 personnes se sont mobilisées contre un nouveau mandat du monarque-président.
➡️ 1ère partie de soirée :
AMBIANCE BLEUE MACRON…
Comme la semaine dernière, les manifestants-es ont bravé l’interdiction décrétée par la préfecture. Le dispositif policier conséquent (2 compagnies GM/CRS + compagnie locale et BAC) quadrillait la place St-Anne, multipliant les fouilles et les vérifications d’identité. Malgré cela, plusieurs centaines de camarades ont tenu tête aux flics sur la place et sont restés solidaires face aux provocations policières. Quelques centaines de mètres plus bas, un feu est allumé comme signe de ralliement, les premières barricades sont dressées et la foule arrive enfin. Elle est aussi nombreuse – voir plus – que les semaines précédentes, de plus en plus de personnes masquées et équipées.
➡️ 2ème partie de soirée :
AMBIANCE GUERRE SOCIALE
Le cortège s’élance autour de l’hyper centre-ville pour trouver un chemin d’accès. Tout ce qui traîne est réquisitionné pour servir de barricades : on arrache les panneaux électoraux, on taxe les poubelles, on s’empare du mobilier urbain pour empêcher les véhicules de police de charger et de briser l’unité du cortège. Et on fout le feu. Tout le long de la route les tags fleurissent.
📸 Puis à un moment, le cortège s’arrête net et devient étrangement silencieux. On apprendra plus tard qu’un vieux type est sorti de sa voiture de luxe pour braquer avec un flingue (factice) des manifestants-es en queue de cortège…
La scène est anecdotique mais donne une idée de jusqu’où un bourgeois est prêt à aller pour proteger ses biens.
En parallèle, une autre rumeur court brièvement dans le cortège, la présence supposée d’une poignée de militants fascistes (royalistes, zemmouristes-lepenistes…) qui roderaient dans les alentours. Auxiliaires de police, ces derniers ont encore tentés ces derniers mois dans plusieurs villes des attaques contre le mouvement social. A Rennes, ils se planquent derrière les flics, on ne les aura finalement pas vu ce soir non plus.
👮 Pour le reste, la bourgeoisie peut surtout compter sur sa police pour veiller à la tranquillité publique. Le vieux centre-ville est cadenassé. Cette fois-ci, les tentatives du cortège n’y changeront rien. À plusieurs reprises les flics tentent de nous encercler, multipliant les gaz lacrymogènes pour étouffer et diviser le cortège, sans succès. L’usage de barricades et de lignes défensives composées de parapluies les tiennent à distance. La présence en quantité de sérum physiologique soigne les irritations. Les manifestants-es apprennent à se mouvoir dans les gaz en se tenant les épaules, formant ainsi un maillage efficace contre les mouvements de foule.
➡️ 3ème partie de soirée :
LA SOLIDARITÉ À TOUTES ÉPREUVES
Le même scénario se reproduit a plusieurs reprises sur différents lieux : mouvement du cortège, barrage de flics, barricades, lacrymogènes, lancés de projectiles et barricades enflammées, charges policières… Le temps que les flics libèrent la route le cortège est lui déjà sur une autre tentative de percée.
Après plus de deux heures de jeu « du chat et de la souris » et d’affrontements, le cortège est toujours uni et déterminé.
Il suffira d’un moment d’inattention et de relâchement (après une longue errance dans les prairies St-Martin) sur le boulevard Armorique pour que l’encerclement tant attendue par les forces de l’ordre puisse se concrétiser. Le cortège est pris par surprise et se retrouve nassé par plusieurs centaines de flics. Certains manifestants-es tentent d’improviser une voie de sortie sans succès.
👍 Rapidement les consignes de défense collective dans ce type de scénario se propage dans le cortège : rester solidaire ; donner un nom commun (« Camille Dupont ») en cas de vérification d’identité ; marquer au feutre les numéros d’avocat sur soi (en cas de GAV) ; ne pas garder d’objets ou éléments incriminatoires…
Les flics comprennent qu’ils ne pourront pas – pas plus maintenant – facilement diviser ce cortège, même acculés les manifestants-es restent solidaires.
On se parle, on rigole et on chante.
Quand les flics proposent une sortie par grappes d’individus le cortège tourne le dos et reste uni.
La lassitude gagne finalement le camp adverse, malgré les menaces et le temps qui passe (plus d’une heure de nasse), la hiérarchie policière decide de céder et de mettre fin au dispositif.
☑️ Résultats : aucune interpellation ni vérification d’identité, les flics sont restés a distance, aucun contact… Le cortège repart tranquillement en direction du centre-ville, il est minuit passé. Les flics locaux, dépités, en sont réduits à supplier les derniers manifestants-es de rentrer chez eux.

C’EST LE TROISIÈME TOUR SOCIAL, ET CA NE FAIT QUE COMMENCER !

📢 Rendez-vous MARDI 18H À LA FAC DE VILLEJEAN (R2) pour une nouvelle Assemblée et pour organiser la suite.

1er MAI DETER 2/05

🎨 RENNES – 1ER MAI DETER 🔥

Retour sur cette journée pas comme les autres.
Hier, au cours de « la journée internationale de lutte de la classe ouvrière » – ou « fête des travailleurs »… – plusieurs événements ont eu lieu à Rennes.
👉 Celui qui nous intéresse était appelé par l’Assemblée Générale Antifasciste de Rennes, en début d’aprem place de la mairie. Comme les précédentes fois, la préfecture avait interdit le rendez-vous. [L’appel comme à l’accoutumée n’était pas déclaré pour des raisons évidentes de rapport avec les autorités et pour des questions juridiques.]
🛴 Dans une ville quasi-déserte, dépourvue de transports publics, la manif « interdite » a réunit moins de participants-es que les weekends précédents, nous étions environ 300 contre un important dispositif policier (plusieurs centaines, canon à eau & co..).
👮 Les premières personnes rassemblées ont été dès le départ prises à partie par les flics, sans raison. Un manifestant interpellé a pu être récupéré par la solidarité et la détermination collective, mais un autre n’y a pas échappé. Les gendarmes n’ont eu ensuite qu’à gazer la place pour faire reculer le cortège qui commençait à s’étoffer.
💥 Ce faux départ n’allait pas entamer la motivation des manifestants-es, loin de là !
« PLUTÔT BATTRE LA PAVÉ QUE BATTRE EN RETRAITE – 1ER MAI DETER »
(inscription sur la banderole de tête)
👊 Bloqué aux portes de l’hyper centre-ville, le cortège en a profité pour aller rendre visite aux trop nombreuses AGENCES D’INTERIM présentes sur le boulevard Liberté.
Ces mêmes agences qui pressent jusqu’au jus les travailleurs-ses précaires, dans des boulots payés au lance pierre. Ces boîtes d’intérim qui répondent toujours présentes pour briser une grève dans une entreprise en détachant des précaires pour remplacer des travailleurs-ses en lutte.
🎨 Casse, tags et jets de peinture ne sont que de simples avertissements pour rappeler la responsabilité de ces acteurs dans notre exploitation quotidienne.
Idem pour les agences immobilières qui pullulent à Rennes, qui par la spéculation nous condamnent à vivre dans des taudis toujours plus chers, et qui nous excluent toujours plus loin du centre-ville.
Ce centre-ville aux logements inabordables, complètement embourgeoisé après des décennies d’investissement public. Un bourg aseptisé, qui ne compte plus que des boutiques de luxe et des restos chics.
👉 C’est pourquoi nous multiplions les appels et les actions dans l’hyper centre. Pas par simple fétichisation de l’affrontement avec les flics qui s’y cantonnent, mais pour récupérer un territoire qui nous appartient. En bordélisant régulièrement cet espace, en saccageant tout ce qui symbolise le Capital, en perturbant cette apparente perfection du mode de vie bourgeois…
Se mobiliser une fois par semaine pour foutre le zbeul en ville s’est probablement insuffisant pour stopper cette expansion bourgeoise, il faudrait répandre ce chaos quotidiennement dans ces rues pour faire fuir le friqué… Alors allons-y ! Multiplions-les actions et nuissances en ville (tags, casse, feux, attaques…) pour voir un réel changement.
💣 Mais pendant ce temps-là, nous ne pouvons déserter et fuir loin comme doivent le faire aujourd’hui les manifestations déclarées.
Hier, nous avons à nouveau démontrer que le centre-ville n’est pas une forteresse bourgeoise inaccessible. Après quelques arrêts boulevard Liberté – le temps aussi de mettre en place quelques barricades de fortune et d’attirer les forces de l’ordre – le cortège est reparti et a forcé l’allure pour tenter une percée dans l’hyper centre.
Objectif atteint !
Le cortège a retrouvé ses habitudes dans les ruelles du vieux centre jusqu’à place St-Anne, débordant ainsi le dispositif policier.
Au final, les flics auront été incapables de disperser le cortège malgré les gaz et la pression constante. Étrangement c’est l’entrée dans la rue de St-Malo, ou se tenait la « fête de la paresse » et l’ambiance pesante des nombreux badauds, qui a étouffé les dernières énergies du cortège.
💰Rien d’étonnant pourtant, une fête soi-disante « populaire » en plein centre-ville organisé par des petits patrons un 1er mai et largement subventionné par les pouvoirs publics…
Ni fête du Travail ni fête de la paresse.
SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CELLES ET CEUX QUI LUTTENT À TRAVERS LE MONDE 🏴
A bientôt dans la rue.

RIPOSTE FESTIVE EN CENTRE-VILLE 7/05

🎉 RIPOSTE FESTIVE EN CENTRE-VILLE !

Jeudi soir avait lieu une nouvelle fête sauvage comme le parc du Vieux St-Etienne en connait depuis plusieurs mois. Plus de 200 fêtards s’étaient réunis devant l’ancienne église pour danser gratuitement sur de la techno.
👮 A minuit passé, une vingtaine de flics se tapent l’incrust’ et interviennent en force pour saborder la soirée. Gazeuses en main et accompagnés de chiens muselés ils percent dans la foule pour trouver l’origine de la perturbation sonore…en vain. La source semble s’être évaporée comme si elle n’avait jamais existé. Ne reste autour des uniformes que les fêtards, pas pressés de déguerpir et d’abandonner le terrain.
👊 Rapidement les slogans brisent le silence pesant et exigent le départ des flics pour relancer la soirée. Très irrités par l’indiscipline générale, ces derniers ne tardent pas à user sans modération de leurs gazeuses à bout portant pour disperser les récalcitrants. Quelques minutes plus tard et dizaines de mètres plus loin, les yeux rougis, les fêtards haussent le ton et un cortège se constitue face à la ligne de flics. Démunis face aux gaz, le cortège entame un petit tour de quartier pour respirer, deux voitures sont portées en travers de la rue pour freiner l’avancée policière. Quelques tags fleurissent sur les murs et les slogans reprennent de plus belle. Des barricades de fortune sont dressées et on rejoint la place St-Anne. Visiblement pressés de rentrer chez eux les flics inondent la place de gaz lacrymo et pointent des LBD sur le cortège…mais cela n’a pas l’effet escompté. Les palets de lacrymogènes sont renvoyés et des bouteilles de verres éclatent à proximité des keufs, les fêtards sont décidés à reprendre la direction du parc quoiqu’il en coûte pour poursuivre la soirée.
👍 Les flics impuissants et vulnérables déclarent vite forfait. Le parc est repris et la musique reprend ses droits comme si de rien n’était. Aucun uniforme ne viendra plus se pointer du reste de la soirée qui s’acheva aux alentours de 3h sans accro.
Preuve s’il en fallait que rien n’arrête un peuple qui danse 🔥

📢 Vive la fête libre et sauvage, et à bientôt dans la rue !

Une expérience collective de SQUAT 24/05

JOYEUSE OCCUPATION & RÉSISTANCE

– Retour sur une expérience concrète en cours à Rennes.

🎉 Ce samedi près d’une centaine de personnes se sont retrouvées toute l’après midi – autour d’un banquet et de plusieurs activités festives – pour célébrer la solidarité dans un quartier de Rennes en pleine renaissance.
👉 En effet depuis plusieurs mois, une quarantaine de personnes sans abri – dont une quinzaine d’enfants – ont trouvé refuge dans plusieurs maisons abandonnées d’un quartier pavillonnaire condamné à la destruction.
👨‍👩‍👧‍👧 Ces nouveaux habitants-es, considérés par la loi comme « illégaux », ont pu retrouver une vie digne et sereine après des années d’errance et d’incertitude, des années dans l’enfer de la rue.
« Un esprit solidaire et collectif du voisinage, qui a permis à ces nouveaux habitant.e.s de s’implanter sereinement et de penser l’habitat comme un espace collectif. » (extrait d’un tract diffusé ce samedi)
👍 A présent, ils cotoient et s’épanouissent avec les habitants-es « légaux » de ce quartier. Ces derniers, résignés à la vue de ces maisons vides, ont accueilli avec une incroyable générosité et bienveillance ces nouveaux arrivants inattendus.
👊 Cette solidarité s’est encore manifestée ce samedi au cours de cette fête de quartier, l’occasion de célébrer la fin de la première phase des occupations – marquées par les traditionnels passages de policiers et d’huissiers – pour entamer la phase judiciaire. Les occupants-es sont maintenant dans l’attente fébrile de leur procès.
⚖️ Soutenus par tout un quartier ils espèrent signer une convention renouvelable avec le gestionnaire pour pourvoir continuer à y vivre et à y entretenir un lien social jusqu’à la destruction définitive des habitations (qui ne doit pas intervenir avant 2025 !)
Si aux yeux de la loi ils ont des statuts différents, qu’ils soient « légaux » ou « illégaux » ils sont tous-tes sommés – à des échéances différentes – de quitter les lieux car au final c’est l’ensemble du quartier qui est appelé à disparaitre d’après les plans de rénovation urbaine de Rennes Métropole.
« Actuellement notre lutte est de créer un rapport de force afin de les obliger à laisser les précaires occuper ces logements vides. »
⚙️ Rennes est une métropole en pleine croissance et qui au nom d’un appétit toujours plus insatiable de béton n’hésite pas à briser des réseaux de solidarité patiemment tissés au fil des années. Cette transformation se fait toujours aux dépends des plus pauvres, éternels perdants de la restructuration capitaliste, toujours plus isolés et invisibilisés.
⚠️ Face à cette situation, les organisations traditionnelles de solidarité ont déjà à maintes reprises interpellées les pouvoirs publics – qu’ils soient locaux ou nationaux – sans être entendues.
Elles sont contraintes de loger des centaines de personnes sous des tentes ou temporairement chez des habitants-es solidaires.
👩‍🏫 Car les autorités non seulement ne respectent pas le droit au logement mais refusent également d’appliquer la loi sur les réquisitions qui permettraient de répondre à tous les besoins.
Rien d’étonnant quand on sait que le premier rôle de l’Etat est de garantir toutes les formes de propriété privée, même quand l’intérêt ou le bon vouloir du propriétaire est de laisser ses biens vides au détriment de l’intérêt commun.
🔨 Nous devons donc prendre nos espaces nous-mêmes, c’est à dire les squatter. Mais la question n’est pas seulement de les prendre, il s’agit aussi de les défendre. Cette défense ne doit pas se résumer à se cacher, à s’enfermer derrière un mur ou à se reposer sur des procédures judiciaires. Il faut également s’ouvrir vers l’extérieur, parler aux gens, se rencontrer et lier sa propre situation à la situation du quartier où on se trouve.
✌️ C’est l’expérience initiée dans ce quartier de Rennes depuis le début de l’année, lier par la lutte des situations différentes pour répondre à des besoins communs.
Besoin d’entraide et de collectif contre la logique du pouvoir capitaliste qui veut nous monter les uns contre les autres et nous isoler.
Besoins immédiats et vitaux contre la logique du pouvoir institutionnel qui veut nous rendre dépendant de lui et mieux nous controler.
Des solutions concrètes existent, diffusons et multiplions ce type d’initiative.
DES GENS SONT A LA RUE ?
DES MAISONS SONT VIDES !
👊 OCCUPONS-LES 🛠️
[Aucune citation précise de lieux ou de personnes n’est faite pour préserver la tranquilité de ce quartier et de ses habitants-es.]