MANIF 24/04

💥 « NOUS L’AURONS PAR LA RUE ! »

– Rennes, dimanche 24 avril –

Retour sur les évènements et la tactique de cette soirée :
Hier soir, dans le centre-ville de Rennes dès 20 h et à l’appel de l’Assemblée Générale Antifasciste de Rennes, entre 800 et 1000 personnes se sont mobilisées contre un nouveau mandat du monarque-président.
➡️ 1ère partie de soirée :
AMBIANCE BLEUE MACRON…
Comme la semaine dernière, les manifestants-es ont bravé l’interdiction décrétée par la préfecture. Le dispositif policier conséquent (2 compagnies GM/CRS + compagnie locale et BAC) quadrillait la place St-Anne, multipliant les fouilles et les vérifications d’identité. Malgré cela, plusieurs centaines de camarades ont tenu tête aux flics sur la place et sont restés solidaires face aux provocations policières. Quelques centaines de mètres plus bas, un feu est allumé comme signe de ralliement, les premières barricades sont dressées et la foule arrive enfin. Elle est aussi nombreuse – voir plus – que les semaines précédentes, de plus en plus de personnes masquées et équipées.
➡️ 2ème partie de soirée :
AMBIANCE GUERRE SOCIALE
Le cortège s’élance autour de l’hyper centre-ville pour trouver un chemin d’accès. Tout ce qui traîne est réquisitionné pour servir de barricades : on arrache les panneaux électoraux, on taxe les poubelles, on s’empare du mobilier urbain pour empêcher les véhicules de police de charger et de briser l’unité du cortège. Et on fout le feu. Tout le long de la route les tags fleurissent.
📸 Puis à un moment, le cortège s’arrête net et devient étrangement silencieux. On apprendra plus tard qu’un vieux type est sorti de sa voiture de luxe pour braquer avec un flingue (factice) des manifestants-es en queue de cortège…
La scène est anecdotique mais donne une idée de jusqu’où un bourgeois est prêt à aller pour proteger ses biens.
En parallèle, une autre rumeur court brièvement dans le cortège, la présence supposée d’une poignée de militants fascistes (royalistes, zemmouristes-lepenistes…) qui roderaient dans les alentours. Auxiliaires de police, ces derniers ont encore tentés ces derniers mois dans plusieurs villes des attaques contre le mouvement social. A Rennes, ils se planquent derrière les flics, on ne les aura finalement pas vu ce soir non plus.
👮 Pour le reste, la bourgeoisie peut surtout compter sur sa police pour veiller à la tranquillité publique. Le vieux centre-ville est cadenassé. Cette fois-ci, les tentatives du cortège n’y changeront rien. À plusieurs reprises les flics tentent de nous encercler, multipliant les gaz lacrymogènes pour étouffer et diviser le cortège, sans succès. L’usage de barricades et de lignes défensives composées de parapluies les tiennent à distance. La présence en quantité de sérum physiologique soigne les irritations. Les manifestants-es apprennent à se mouvoir dans les gaz en se tenant les épaules, formant ainsi un maillage efficace contre les mouvements de foule.
➡️ 3ème partie de soirée :
LA SOLIDARITÉ À TOUTES ÉPREUVES
Le même scénario se reproduit a plusieurs reprises sur différents lieux : mouvement du cortège, barrage de flics, barricades, lacrymogènes, lancés de projectiles et barricades enflammées, charges policières… Le temps que les flics libèrent la route le cortège est lui déjà sur une autre tentative de percée.
Après plus de deux heures de jeu « du chat et de la souris » et d’affrontements, le cortège est toujours uni et déterminé.
Il suffira d’un moment d’inattention et de relâchement (après une longue errance dans les prairies St-Martin) sur le boulevard Armorique pour que l’encerclement tant attendue par les forces de l’ordre puisse se concrétiser. Le cortège est pris par surprise et se retrouve nassé par plusieurs centaines de flics. Certains manifestants-es tentent d’improviser une voie de sortie sans succès.
👍 Rapidement les consignes de défense collective dans ce type de scénario se propage dans le cortège : rester solidaire ; donner un nom commun (« Camille Dupont ») en cas de vérification d’identité ; marquer au feutre les numéros d’avocat sur soi (en cas de GAV) ; ne pas garder d’objets ou éléments incriminatoires…
Les flics comprennent qu’ils ne pourront pas – pas plus maintenant – facilement diviser ce cortège, même acculés les manifestants-es restent solidaires.
On se parle, on rigole et on chante.
Quand les flics proposent une sortie par grappes d’individus le cortège tourne le dos et reste uni.
La lassitude gagne finalement le camp adverse, malgré les menaces et le temps qui passe (plus d’une heure de nasse), la hiérarchie policière decide de céder et de mettre fin au dispositif.
☑️ Résultats : aucune interpellation ni vérification d’identité, les flics sont restés a distance, aucun contact… Le cortège repart tranquillement en direction du centre-ville, il est minuit passé. Les flics locaux, dépités, en sont réduits à supplier les derniers manifestants-es de rentrer chez eux.

C’EST LE TROISIÈME TOUR SOCIAL, ET CA NE FAIT QUE COMMENCER !

📢 Rendez-vous MARDI 18H À LA FAC DE VILLEJEAN (R2) pour une nouvelle Assemblée et pour organiser la suite.